Description
La grotte du Gardon (Ain), volume I. Le site et la séquence néolithique des couches 60 à 47.
2009, Jean-Louis VORUZ, dir.
La grotte du Gardon à Ambérieu-en-Bugey (Ain), au sud du Jura, a fait l’objet, durant plus de quinze années, d’une importante fouille programmée afin d’établir une nouvelle séquence chrono-culturelle de référence pour la Préhistoire récente du haut Bassin rhodanien. Ce volume constitue le premier volet d’une trilogie présentant les résultats de ces recherches qui documentent les occupations humaines depuis la fin du sixième millénaire jusqu’au XVIIe siècle de notre ère.
La première partie de l’ouvrage présente le gisement dans son contexte géographique et géologique, les résultats des fouilles anciennes, la stratigraphie, les datations absolues et les facteurs de remplissage. Il est notamment possible de mettre en évidence une alternance de couches d’occupation et de niveaux d’inondation du trop-plein karstique, en lien avec les variations paléo-climatiques reconnues dans le Jura.
La seconde partie traite de l’environnement du gisement, qu’il soit archéologique ou naturel (anthracologie, carpologie, paléoenvironnement, microfaune, ressources lithiques).
En dernier lieu est abordée la question de la néolithisation de cette région par la présentation des couches 60 à 47. Durant le Néolithique ancien, entre 5300 et 4800 avant notre ère, la grotte est occupée à plusieurs reprises, soit par des éleveurs d’origine méridionale, soit par des chasseurs autochtones dont les pratiques renvoient pour l’essentiel aux traditions mésolithiques locales. Le début du Néolithique moyen, entre 4700 et 4250 avant notre ère, correspond à des occupations semi-permanentes (habitats ou bergeries). Ces niveaux, riches en matériaux archéologiques, ont contribué à la définition des ensembles culturels de cette période, et notamment du style de Saint-Uze.